La réponse au stress n’est pas déclenchée par le raisonnement ou le pouvoir de penser !

Les réactions primitives sont prédominantes sous stress. Et elles sont beaucoup plus rapides à s’exprimer que les réactions réfléchies.

Nombreux sont les exemples où vous avez pris des mesures avant d’y avoir réfléchi. Quand vous vous êtes effondrés en larmes ou que vous avez explosé en colère avant de vous en rendre compte. Et la réactivité corporelle instinctive est la première à s’exprimer.

Le QI et le raisonnement rationnel se sont avérés insuffisants pour produire des managers bien équilibrés. L’harmonie dans les connexions entre les structures émotionnelles et préfrontales du cerveau est la beauté de l’EQ, l’intelligence émotionnelle.

Observé depuis la révolution industrielle et l’ère du management, l’épuisement professionnel se produit lorsque le stress devient chronique
et/ou lorsque les sources de stress sont multiples. La stimulation permanente du métabolisme conduit à l’épuisement corporel et/ou mental.

La charge de travail, le trafic dans les transports sont des sources traditionnelles de stress chronique. Les conflits sont également une source primaire d’épuisement professionnel. Et le technostress causé par l’évolution et la dépendance sans fin des TIC devient une source importante d’épuisement des managers par saturation cognitive.

Les signes préliminaires de l’épuisement professionnel sont à la fois émotionnels et physiques

Souvent, les gens perdent le sens de l’humour, ne sourient pas, montrent de l’insatisfaction, de l’impatience, la délégation devient une difficulté. La personne fait preuve d’irritabilité et a de la difficulté à accepter le feed-back ou à construire une argumentation….

Parallèlement, les signes physiques fréquents sont la fatigue, la perte d’énergie, l’isolement, les troubles du sommeil, les réveils matinaux, les ruminations sur les délais à respecter, les conflits à résoudre, les difficultés à s’endormir… Douleurs dans le rachis, douleurs au cou, dorsalgies.

L’hypertension, les ulcères, l’insomnie et l’affaiblissement des défenses immunitaires sont des signes d’alarme fréquents d’un épuisement professionnel latent.

Profils à risque
Les profils à risque d’épuisement professionnel sont les suivants

• les employés très investis
• le type Perfectionniste du manager
• l’employé qui a de la difficulté à dire non
• le profil totalement dévoué à l’entreprise
• toujours en déplacement
• Profils toujours disponibles
• des managers connectés en permanence aux TIC

Il apparaît également que ceux qui ont déjà connu un épisode d’épuisement professionnel sont susceptibles de faire une rechute.

Rebondir sur le Burn Out
Les premiers signes d’épuisement professionnel sont probablement l’occasion de prendre du recul, puis de rebondir durablement vers des performances plus alignées.

Bien sûr, à LEDOUBLECOACH, nous réalisons que certains environnements professionnels ne sont pas vraiment des environnements « naturels » idéaux pour que les managers s’épanouissent facilement.

Mais les leçons à tirer de l’épuisement professionnel en valent la peine. Ces leçons ont besoin d’être intégrées en douceur au fil du temps, à travers les expériences.

Sinon, les gens risquent de revenir, selon une tendance naturelle, au « bon vieux modèle original » qu’ils ont construit au fil du temps.

 Pascal Ledouble
Consultant & Coach